Le 1er octobre 1946, au lendemain de l’énoncé du verdict du tribunal militaire international de Nuremberg, une date est fixée pour l’exécution des condamnés à mort. Le sort des condamnés à des peines de prison et des acquittés reste pour le moment incertain.
Acquittés par le tribunal, Hans Fritzsche et Hjalmar Schacht passeront encore trois jours dans leur cellule. Le colonel Burton Andrews, commandant de la prison, les persuade de ne pas partir tout de suite et d’attendre au moins minuit pour sortir inaperçus, car plusieurs groupes d’antifascistes radicaux veulent les tuer. Franz von Papen refusera de sortir de prison pendant encore deux semaines, en attendant la réponse à ses requêtes adressées aux autorités militaires britanniques et françaises pour qu’elles lui permettent de s’installer dans leurs zones d’occupation respectives. Les sept criminels condamnés à des peines d’emprisonnement restent à Nuremberg jusqu’en juillet 1947, après quoi, ils sont transférés à la prison de Spandau, à Berlin.
Tous les condamnés à mort feront appel devant le Conseil de contrôle allié. Göring, Keitel et Jodl demandent de remplacer la pendaison par un peloton d’exécution. Le verdict du tribunal de Nuremberg sera néanmoins maintenu.
Source:
Arkady Poltorak, Épilogue de Nuremberg, préface de Lev Smirnov, Moscou, Éd. Voénizdat, 1965.