Le 27 septembre 1946, le roi Georges II de Grèce revient au pays après quatre ans d’exil au Royaume-Uni. Il arrive à 10h00 au Pirée où il est accueilli par le Premier ministre Konstantinos Tsaldaris. Quelques heures plus tard, celui-ci démissionne avec tout son gouvernement.

Les résultats officiels du référendum organisé en Grèce avec un taux de participation de 86,6% montrent que 68,4% ont voté pour la préservation de la monarchie. Cependant, même les observateurs des alliés occidentaux reconnaissent qu’il y a eu d’importantes falsifications de la part des partisans du monarchisme. Comme il est indiqué dans le rapport officiel des observateurs britanniques et américains, «nous n'avons aucun doute que le parti représentant la position du gouvernement a indûment interféré dans le référendum en remportant des voix en faveur du retour du roi». Sur les conseils de Winston Churchill, Georges II retourne en Grèce.

Cependant, son règne est de courte durée. Le 1er avril 1947, le monarque âgé de 56 ans meurt d'athérosclérose à Athènes. En raison de ses nombreux exils, Georges II plaisantait en disant que «la chose la plus importante pour un roi grec est une valise». Le roi étant sans enfant, c’est son frère cadet, Paul Ier, qui lui succède. Constantin II est le dernier roi de Grèce: renversé par la dictature des colonels en 1967, il part s'établir au Royaume-Uni. Après la fin de la dictature, le nouveau gouvernement organise un référendum qui donne naissance à la Troisième République.


Source:
La Grèce contemporaine dans l'économie et la politique mondiales, Institut de l'économie mondiale et des relations internationales de l'Académie des sciences de Russie, Moscou, Éditions IMEMO RAN, 2013.