Le 16 août 1946, la Ligue musulmane, qui réclamait la partition de l'Inde en deux États (Inde hindoue et Pakistan musulman), déclare une grève générale (hartal), causant des émeutes et un grand nombre de victimes à Calcutta, dans la province du Bengale.

Dans la ville, les musulmans ne représentent que 23% de la population et les relations entre hindous et musulmans sont ouvertement hostiles. La «Journée d'action directe» déclarée par la Ligue musulmane déclenche des émeutes et des violences qui dureront trois jours, causant la mort des 4.000 habitants de Calcutta, et laissant 100.000 personnes sans abri. Ce n’est que le début d'une confrontation entre musulmans et hindous à l'échelle de l'agonie de la colonie.

L'Inde britannique sera divisée en deux États, l'Inde et le Pakistan, le conflit qui les oppose se poursuivra de manière latente jusqu'à ce jour. Le leader de la Ligue musulmane, Muhammad Ali Jinnah, exigera l'annexion à l'État musulman des territoires où les hindous sont alors majoritaires, notamment Hyderabad et Junagadh.

Le 14 août 1947, la cérémonie de transfert des pouvoirs des Britanniques aux musulmans aura lieu à Karachi, le lendemain, l'Inde obtiendra officiellement son indépendance.


Source:
Pandey, Gyanendra. 2002. Remembering Partition: Violence, Nationalism and History in India. Cambridge, UK: Cambridge University Press.