Le 24 juin 1946, le leader communiste chinois Mao Zedong proteste contre l'aide américaine au gouvernement de Tchang Kaï-chek. Dans sa déclaration, on lit notamment: «Après la capitulation du Japon, les États-Unis n'ont pas arrêté, mais au contraire intensifié leur assistance militaire au gouvernement du Kuomintang, et sous ce prétexte, ils envoient d'importants contingents de forces armées sur le territoire chinois et dans les eaux chinoises. Ces actions se sont avérées être la principale raison du déclenchement, de la poursuite et de l'expansion de la guerre civile en cours en Chine».
Le 14 juin 1946, le département d'État américain soumet au Congrès un projet de loi visant à étendre l'aide à la Chine. Washington est extrêmement préoccupé par les ambitions de Staline dans l’empire du Milieu: l’instauration du régime communiste dans ce pays créerait le risque que les communistes accèdent à une source inépuisable de main-d'œuvre qu’est la Chine. En janvier 1946, un accord est trouvé sur la création d'un gouvernement chinois qui comprendrait, sur une base proportionnelle, des représentants du Parti communiste chinois et du Kuomintang, parti conservateur dirigé par Tchang Kaï-chek. Cependant, la décision de fusionner 50 divisions de l'armée de Tchang Kaï-chek et 10 divisions de Mao Zedong en une seule armée chinoise, et la mise en place d'un gouvernement de coalition au printemps, où les communistes ne sont pas admis par Tchang Kaï-chek, conduisent à une guerre civile.
L'URSS soutient évidemment les communistes, et les États-Unis les forces anticommunistes. Cependant, l'erreur stratégique des États-Unis en Chine est de conclure le traité d’amitié, de commerce et de navigation signé le 4 novembre 1946.
En Chine, les paysans soutiennent les communistes qui assurent la victoire à ces derniers dans la guerre civile en 1949. Tous les programmes d'aide à la Chine sont réduits et le traité est dénoncé.
Source:
Guénnadi Astafiev, L'intervention américaine en Chine et son échec (1945-1949), Éd. Politizdat, 1958.