Le 20 juin à Paris, des représentants de la France, de l’URSS, des États-Unis et du Royaume-Uni signent un traité sur le retrait des troupes d’Italie. Dans le cadre des accords conclus, l’URSS s’engage également à retirer ses soldats de Bulgarie. Cependant, les troupes soviétiques ne quittent celle-ci qu’en 1947, et le contingent américain reste en Italie à ce jour.
Avec la montée en puissance de la guerre froide, les contingents de troupes américaines et soviétiques en Europe augmentent. Le Vieux Continent est perçu comme le théâtre de nouvelles opérations militaires entre l’Otan et les pays du pacte de Varsovie. Entre 1950 et 1953, entre 250.000 et 1 million de soldats américains sont déployés en Allemagne. Ce n’est qu’avec la fin de la guerre froide que leur nombre diminue fortement: en 1993, ils sont 105.000 et vers 2000, 69.000.
Il en va de même pour les autres pays européens. Dans les années 1950, un contingent de 50.000 militaires américains est déployé en France. Au milieu des années 1960, il ne reste plus que 100 soldats US, dont la majorité est affectée à la protection de l’ambassade américaine. Après 1991, des dizaines de milliers de militaires américains quittent le Royaume-Uni. En Italie, le nombre de soldats américains atteint 12.000 personnes et reste plus ou moins constant. En Espagne, le contingent militaire US est déployé dans les années 1970-1980: il y a environ 9.000 Américains et ce n’est qu’après 1989 que leur nombre diminue pour atteindre 2.000 hommes. La présence des États-Unis est réduite de plus de moitié dans des pays comme le Portugal, l’Islande, la Grèce et les Pays-Bas après 1991.
La présence des forces militaires soviétiques en Allemagne et en Europe de l’Est diminue à partir de 1988. C’est en 1994 que les troupes sont complètement retirées.
Source:
Vitali Feskov, Konstantine Kalachnikov, Valeri Golikov, Armée soviétique pendant la guerre froide (1945-1991), Éditions de l’Université de Tomsk, 2004.