Le 2 mai 1946, Clement Attlee, Premier ministre britannique, s’exprime au Parlement et déclare que l’immigration en Palestine, sous mandat britannique, va cesser. Une décision prise en réponse aux actions de l'organisation sioniste paramilitaire Haganah qui existe en Palestine depuis 1920.
Après la conquête de la Palestine par l'armée britannique pendant la Première Guerre mondiale, les nouvelles autorités doivent intervenir dans les conflits armés entre les populations locales arabes et juives. Les Britanniques essayent d'interdire la Haganah, très efficace et qui offre également une résistance armée à l'armée britannique, mais ils échouent. Dans le contexte de l’Holocauste, la question juive en Palestine connaît un nouveau rebondissement. La Haganah reçoit un soutien matériel des colons qui affluent en Palestine depuis l'Europe.
Suite à la décision du Cabinet des ministres à l’été 1946, le Royaume-Uni lance un blocus complet de la Palestine, affectant à cette fin d'importantes forces armées. Malgré сes mesures, le flux d'immigration illégale de juifs européens se poursuit. En 1946, 23.000 personnes rejoignent le futur territoire d'Israël.
Le 14 février 1947, Londres interpelle l’Onu sur la «question palestinienne». Sir Ernest Bevin, ministre britannique des Affaires étrangères, déclare à la Chambre des communes le 18 février: «Le gouvernement de Sa Majesté est confronté à un conflit insoluble. Il y a 1,2 million d’Arabes et 600.000 Juifs habitant en Palestine. [...]. Il n'y a aucun espoir de règlement de ce conflit par des négociations entre les parties en conflit.»
Le 14 mai 1948, un nouvel État, Israël, apparaît sur la carte du monde et la Haganah donne naissance à Tsahal, l’Armée de défense d’Israël.
Source:
Dmitri Prokhorov «Les services secrets d’Israël»