Le 8 avril 1946, en présence des délégués de 28 pays, s'est ouverte la 21e et dernière session de la Société des Nations (SdN), destinée uniquement à déclarer officiellement sa dissolution, ainsi qu'à transférer ses biens à de nouveaux propriétaires.

Malgré le grand désir de la communauté internationale d'empêcher une nouvelle guerre mondiale, la Société des Nations, créée en 1920 pour «promouvoir la coopération internationale et obtenir la paix et la sécurité», n'a pas réussi à accomplir sa mission. Elle a servi plutôt les intérêts des puissances victorieuses de la Première Guerre mondiale, ce qui a affecté à la fois sa Charte et sa structure. Les États-Unis ont refusé d'y adhérer. L'Allemagne et le Japon se sont retirés de l'organisation en 1933, l'Italie en 1937. L'Union soviétique est devenue membre en 1934, mais en a été expulsée en 1939. Seuls deux membres permanents sont restés au Conseil de la Société des Nations: le Royaume-Uni et la France. L'organisation n'a pas réussi à accomplir ses fonctions d'avant-guerre, et à plus forte raison n'était pas à la hauteur de celles d'après-guerre.

La décision de liquider la Société des Nations a été prise à l'unanimité. L'acte final de dissolution de l'organisation a été signé le 18 avril et authentifié par le dernier secrétaire général Sean Lester (Irlande) et le représentant des Nations unies, Wlodzimierz Moderow (Pologne). La Société des Nations a cessé d'exister le 20 avril 1946.

Les propriétés de l'organisation – le palais des Nations et autres biens immobiliers – ont été réparties à parts égales entre l'Onu et l'Organisation internationale du travail (OIT). De nombreux organes de travail de la Société des Nations ont été transférés à l'Onu, ne changeant que leurs noms et adresses.


Source:
Scott, George, The Rise and Fall of the League of Nations, Hutchinson & Co LTD, 1973.